lundi 28 mai 2012

Notion de complément d'objet direct

  •   analyse : (Sur le cahier de brouillon) "René a demandé pardon." Nous revoyons qu'une phrase se termine toujours par un point. Nous voyons aujourd'hui une nouvelle fonction: Le mot qui répond à la question "quoi?" est le complément d'objet direct.
  •  A notre niveau (au CP), trouver une fonction est simple, il suffit de regarder à quelle question ce mot apporte une réponse.
  • Pour mieux comprendre l'idée de complément d'objet direct:  la maîtresse explique les trois mots de cette expression (sans insister, nous y reviendrons régulièrement) complément parce que le mot apporte une information qui complète le verbe et, d'objet, parce que "pardon" est l'objet sur lequel l'action du verbe s'accomplit, direct, parce que le mot "pardon" est rattaché directement au verbe sans petit mot comme "à", "pour", "de"...Etc. 


jeudi 10 mai 2012

cahier de classe, cahier du jour CP 2ème Trimestre

Voici un cahier allant du 24 janvier au 10 mai. C'est le deuxième cahier de l'année, nous sommes passés à la réglure 2 mm pour tous les élèves. Il s'agit d'un élève particulièrement soigneux et très appliqué. Bravo à lui!
 
Il comporte les exercices d'écriture, de copie, de dictée. Chaque exercice a pour objectif d'exercer et utiliser les connaissances acquises tant en grammaire qu'en orthographe. En insistant particulièrement sur la grammaire qui est un outil majeur de la bonne maîtrise de l'orthographe.














dimanche 6 mai 2012

CONJUGAISON: le passé simple du verbe AVOIR

  •  conjugaison : récitation en chœur du présent des verbes ÊTRE / AVOIR / CHANTER/FINIR.
  • Nous découvrons aujourd'hui la conjugaison du verbe avoir au passé simple: C'est un temps qui permet de raconter une action qui ne durent pas dans le passé et qui est terminée.
  • Le passé simple est par excellence le temps des contes, des histoires du passé.
  •  Nous épelons chaque forme et rappelons que chaque pronom personnel désigne une personne (je, la première, tu, la deuxième.... et comme il n'y a qu'une seule personne, je, tu, il, elle, on, sont les personnes du singulier. Selon le même principe, nous, vous, ils et elles, sont respectivement les première, deuxième, troisième personne du pluriel).
                                             j'           eus           nous         eûmes

                                             tu          eus          vous          eûtes

                                             il                          ils              eurent
                                             elle       eut          elles
                                             on                   
La maîtresse fait remarquer que ce temps est facile à mémoriser: toujours le même radical "EU", puis les lettres finales du verbe être conjugué au présent et que nous connaissons bien:
je suiS,
 tu eS,
il esT,
nous somMES (et l'"^" sur le "u" pour le rallonger, nous euuuuumes),
vous êTES (ici, il y a même l'"^" comme dans vous Êtes...),
ils soNT.
 

Dictée bis: procédure pendant la préparation puis pendant la dictée elle-même.

  •  L'exercice de dictée, est un entraînement à l'écriture intelligente, réfléchie, rien n'est dû au hasard, chaque orthographe de mots s'explique, soit à l'aide des règles de grammaires, de la conjugaison, des règles d'orthographe. C'est à force de pratiquer, consciemment, en réfléchissant "tout haut" et tous ensemble que les élèves pourront par la suite, le faire par eux-mêmes et "dans leur tête"... mais il faudra pour cela de nombreuses dictées tout au long de leur scolarité.

 
  • Chaque dictée est préparée en classe: toutes les explications nécessaires sont données en classe par la maîtresse ou rappelées par les élèves eux-mêmes, les mots nouveaux sont copiés plusieurs fois, puis la phrase entière est elle-même copiée en prenant soin d'expliciter les raisons pour lesquelles on écrit de telle ou telle manière  à l'aide de la grammaire, de la conjugaison, de l'orthographe (lettres muettes, étymologie, mots de la même famille...)

  • Dictée préparée: René a appelé Médor caché par de la paille. Médor a grogné.
  • Au fur et à mesure de la dictée, les élèves à tour de rôle rappellent ce qu'il est nécessaire d'utiliser comme règle pour bien écrire la dictée (voir plus bas).

  • Préparation de la prochaine dictée: "Philippe a gagné la médaille à la bataille. Il va à la mer avec le colonel."

  • A chaque dictée, les élèves à tour de rôle énoncent ce qu'il est nécessaire de se rappeler pour bien écrire: 
  • Les majuscules aux noms propres, et après les points. 
  • Chercher le verbe, identifier le temps, ce qui permet de reconnaître le verbe avoir ou au contraire le petit mot "à" qui dit où on va, à qui c'est..etc... on peut vérifier en disant "la médaille a la bataille". C'est impossible, la médaille ne peut pas avoir la bataille. De même, "va ne peut pas avoir la mer".
  • Syllaber les mots, les épeler en écrivant pour ne rien oublier (mé-da-ille (ille de "tenaille", se termine par "-lle", car le mot est féminin), "e" à l'intérieur d'une syllabe se prononce "è" et s'écrit sans accent grave (mer, avec, colonel).
  • Se souvenir des particularités orthographiques: les lettres doubles (philiPPe, aPPelé), et les lettres muettes (en cherchant un mot de la même famille ou en utilisant le féminin quand c'est possible).
Petit à petit nous appliquons de plus en plus de règles qui au fur et à mesure de leur utilisation deviennent des automatismes (majuscules, identifier le verbe, reconnaître le verbe avoir...)

Colette Ouzilou... Dislexie, la vraie-fausse épidémie

 Cet article date de 2001... mais est toujours d'actualité...


http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-dyslexie-surevaluee_817375.html


Interview

La dyslexie surévaluée

Par Claire Chartier et (L'Express), publié le 13/09/2001

L'orthophoniste Colette Ouzilou remet en question les chiffres officiels

La dyslexie touche pas moins de 10% des élèves de l'école primaire, selon des évaluations officielles qui affolent les parents. Faux, corrige l'orthophoniste Colette Ouzilou dans un livre au titre provocateur, Dyslexie, une vraie-fausse épidémie (Presses de la Renaissance). A 70 ans, dont trente consacrés à soigner et étudier les troubles du langage, cette spécialiste passionnée s'insurge contre le discours alarmiste des linguistes: les vrais dyslexiques, affirme-t-elle, ne représentent qu'à peine 1% de la population. 
Pourquoi parlez-vous de «vraie-fausse épidémie»?
Il y a bien une épidémie, non pas de dyslexiques, mais de mauvais lecteurs. Quand nous rééduquons un prétendu dyslexique en six mois, c'est qu'il n'est pas dyslexique. En trente ans de métier, j'ai vu passer des centaines de mallisants, mais seulement une quinzaine étaient d'authentiques dyslexiques. 
Le diagnostic de ce trouble de la lecture et de l'écrit repose pourtant sur des études scientifiques...
Aucune enquête ne prouve de façon définitive que la dyslexie a une origine neurologique ou génétique. Il y a de fortes chances pour que les scientifiques assimilent la dyslexie à d'autres troubles du langage tels que l'alexie, une incapacité de lire qui a effectivement des origines neurologiques. Le vrai dyslexique est celui qui n'arrive pas à associer lettre et son. Or on taxe tout de suite de dyslexie un enfant qui déplace les lettres dans un mot ou qui les confond, alors que son problème peut être provoqué par une mauvaise latéralité, une immaturité sensorielle ou un défaut de langage. 
Pourquoi de plus en plus d'enfants butent-ils sur la lecture et l'écriture?
La méthode mixte - mi-globale, mi-syllabique - utilisée à l'école depuis les années 70 mène à l'échec les enfants fragiles. Les élèves ont bien du mal à trouver une logique de lecture, puisqu'ils doivent mémoriser des mots dont ils ne connaissent pas les lettres. Tout repose sur la mémoire visuelle, sans aucun repère phonique. Dans ces conditions, ils confondent facilement des lettres comme le «b» et le «d». 
Méthode syllabique contre méthode globale: c'est l'éternel débat...
La méthode globale n'est pas mauvaise en soi mais demande une formation pointue. D'ailleurs, ce n'est pas elle qu'on utilise à l'école, mais la mixte. Pour enseigner correctement la lecture, il faut commencer par la lettre et construire le mot à partir de la syllabe. L'apprentissage syllabique doit être progressif et rigoureux, ce qui est moins que jamais le cas. 
Le gouvernement a lancé un plan de dépistage de la dyslexie - premier du genre - au printemps dernier. Qu'en pensez-vous?
La France a enfin pris la mesure du problème. Mais on parle toujours de l'échec de l'enfant, sans jamais remettre en question la pédagogie ni la formation des enseignants. Les instituteurs n'ont aucune idée de la phonétique. Et si l'on commençait par mieux les former?